La semaine dernière, les
étudiants de BTS ACSE 2 ont été invités à la conférence
annuelle du CER Alliance Centre au casino de Pougues-les-Eaux. Cette
soirée était annoncée sous le signe des résultats techniques et
de l'innovation informatique.
Pour introduire cette
conférence, M. Arnaud Bertrand , agriculteur dans la Nièvre et
vice-président du CER Alliance Centre pour la Nièvre, a parlé des
importants changements agricole et de la difficulté de la
conjoncture. Tout ceci fait s’interroger sur la transition avec le
numérique.
Le groupe prêt à
entendre les différents intervenants
Nicolas Roche, responsable
études et références, a présenté les résultats et les tendances
de l'année 2016 ainsi que celles à venir. Pour chaque production
(Culture, bovin,…), les résultats économiques et les explications
ont été les principaux points énumérés.
La météo désastreuse de
cette année a fait diminuer fortement les rendements surtout pour
les céréales d'hiver avec une chute d'environ de moitié pour le
blé tendre (2015 : 6,7T/Ha 2016 : 3,9T/Ha). Tandis que
pour la culture de Colza et Orge, la chute est moindre. En plus de la
baisse de rendement, les prix sont en baisse depuis quelques années.
Malgré tout, les investissements n'arrêtent pas d'augmenter depuis
une dizaine d'années : ainsi les charges de structure
augmentent. La tendance pour les cultures est donc une augmentation
des coûts de production, une diminution des performances techniques,
cumulées à de plus en plus de normes environnementales avec une
évolution de la PAC.
Pour les bovins allaitants,
la tendance n'est pas au beau fixe non plus. Les prix baissent depuis
2-3 ans mais la baisse est plus légère qu'en grandes cultures.
Cette production est aussi en déclin au niveau de l'efficacité et
avec une baisse des primes. Les charges sont aussi en hausse avec une
augmentation des charges opérationnelles. La fragilité des
exploitations est moindre que pour les cultures avec une plus grande
partie d'exploitation en positif ou proche de 0, mais la situation est
tout de même inquiétante également.
Pour les polyculteurs-
éleveurs, on a une tendance avec plus d'engraissement (dûe sans doute
à la FCO et où il a fallut garder les animaux plus longtemps) et
avec de plus grandes surfaces. On peut dire que ce mode d'agriculture
« limite la casse » par rapport au contexte.
Pour la production ovine et
la production laitière, le contexte n'est pas plus optimise. Le prix
des agneaux augmente mais les charges augmentent aussi ce qui fait
des résultats médiocres dans une bonne conjoncture. Le prix du lait
baisse et les revenus sont au plus bas. La conjoncture est instable à
cause de la fluctuation des prix et des incertitudes sur l'avenir.
2016 n'est donc pas la
plus belle des années que l'on ai vu mais des interrogations
subsistent pour la suite : va t on avoir une meilleure année
2017 ? L'agriculture va-t-elle s'en sortir sans trop de
dommages ?
La deuxième partie de la
conférence concernait les nouvelles technologies. 85% des
agriculteurs se connectent tous les jours à internet ce qui fait que
l'ordinateur devient une source d'information et une aide précieuse.
Bertrand Blond, directeur informatique, a ensuite introduit deux
start-up (Comparateur agricole et Agrifind). Ces deux sites internet
ont respectivement pour objectif de vendre ses cultures au meilleur
prix et pouvoir être mis en contact avec d'autres agriculteurs pour
partager leurs connaissances.
Enfin, le CER nous a
présenté sa nouveauté. Suite à la loi Macron, il n'y aura plus
de facture papier mais tout sera informatisé. Le CER a donc eu une
idée pour aider les agriculteurs en mettant à leur service un
« coffre fort informatique » qui va collecter toutes les
factures et informations comptables. Les agriculteurs n'auront qu'un
seul code pour revoir chaque facture qui sera classé.
La soirée s'est terminée
par un petit verre et un délicieux repas ! Merci au CER pour
cet accueil.
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